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Tu n'as rien vu à Kinshasa

  • Tu n'as rien vu à Kinshasa
Genre : Politique
Type : Documentaire
Titre original :
Pays principal concerné : Rubrique : Cinéma/tv
Année de réalisation : 2009
Format : Long
Durée : 90 (en minutes)

Anciennement Léopoldville, Kinshasa est la capitale de la République Démocratique du Congo, troisième plus grand pays d'Afrique. Deuxième mégapole d'Afrique subsaharienne, c'est une ville extensible à merci dont la population est passée de 400.000 habitants en 1960 pour avoisiner les huit millions actuellement. Dans un contexte de crise économique et politique, Kinshasa a été victime de pillages en 1991 et 1993, suivis d'une longue guerre. Aujourd'hui Kinshasa cherche à se reconstruire et à retrouver son souffle d'antan, mais quinze ans plus tard, les séquelles de ces malheureux évènements sont encore présentes tant matériellement qu'humainement. Ce film, intitulé "Tu n'as rien vu à Kinshasa", lève le voile sur les différents groupes de personnes vulnérables dont on a souvent tendance à oublier l'existence dans la vie quotidienne de la Capitale Congolaise. Vivant au plus bas échelon d'un système social dans lequel 95% de la population travaille dans le secteur informel, ces groupes obéissent à un mode de fonctionnement et à une hiérarchie qui leur est propre. Les titres de "président", "secrétaire général", etc. y prolifèrent, et partout la débrouille règne en maître.
Les différentes communautés marginales que le film fera découvrir sont perceptibles, en quelque sorte, comme des microcosmes de l'État. D'une certaine façon, il s'agit sans doute pour ces communautés de solliciter une présence plus palpable de l'État dans leur vie quotidienne. Tous les témoins rencontrés réitèrent sans cesse cette sollicitation. "Tu n'as rien vu à Kinshasa" exprime concrètement l'idée que l'aspiration d'un peuple à plus de justice sociale, de démocratie et de bonne gouvernance n'est pas une théorie abstraite mais est la base tout développement.
Plus de 20 ans après Kin-Kiesse ou les joies douces amères de Kinshasa la belle, Mweze Ngangura retourne poser sa caméra dans la capitale congolaise. Il donne la parole à ces personnes que l'on appelle là-bas "vulnérables". Des êtres qui vivent dans mais en fait hors la ville, dans des zones où le moindre embryon d'Etat a disparu depuis bien longtemps. Littéralement délaissés, ignorés, laissés pour tout compte, ne pouvant compter que sur leur force vitale pour survivre. Ils constituent la 25e commune de la ville, qui n'en compte qu'officiellement 24. Ils se sont organisés en village, avec leur président, leur vice-président, leur secrétaire général, leurs conseillers politiques, sociaux…

Documentaire de Mweze Dieudonné NGANGURA

- RD Congo - 2009 - 1h30' - vo FR 2009 - 90 min - DVCAM - Lingala & Français -

un film écrit, produit et réalisé par Mweze Dieudonné NGANGURA

- Image Guérin Mambi Awo-Risonga
- Son Richard Mbembi
- Assistant Réalisateur Patrick Badianjile Kuba -
Montage Marie-Hélène Mora
- Assistante Montage Elise Pascal
- Etalonnage Olpy
- Mixage Ophélie Boully
- Musique "Gikain Zimele Futi" Balema et l'Orchestre AVA-MUSICA -

- Commentaires dits par Dieudonné Kabongo
- Producteur Exécutif Martin Zihalirwa -
Régisseur Général Alfred Amissi -
Directeur de Production Eduardo Datcha Ribeïro -
Secrétaire de Production Assumini Sulubika
- Producteur Délégué Sol'oeil-Films sprl, Kinshasa
- Coproducteur Films-Sud sprl, Bruxelles
Producteurs : Sol'oeil-Films, Films-Sud
avec le soutien du Fonds Francophone (OIF)

C'est une paraphrase d'un dialogue du film "Hiroshima mon amour" d'Alain Resnais. C'est un film qui ne montre pas Kinshasa touristique ou officiel. C'est un Kinshasa underground, qui parle de différentes communautés de marginaux qui se sentent oubliés par l'Etat. Sans doute, pour cette raison, ils recréent leurs propres petits Etats, avec leur président, leur trésorier, leur chargé de la condition féminine, etc. Ils recopient la structuration gouvernementale des Etats. C'est un film très important, étant donné que le Congo, qui a vécu sous la corruption du mobutisme, a connu la guerre et essaye maintenant de relever la tête en entamant la reconstruction nationale. Le film veut donc dire que les chantiers liés au social sont d'une importance cruciale.
Mwézé Ngangura (interviewé par Jean-Marie Mollo-Olinga, Africiné, 2009)

FESTIVALS / AWARDS / SCREENINGS / TELEVISIONS

2010 | Black Movie, Geneva | 12>21 february 2010
* SECTION: Gold Fever
* First Screening (Première suisse)
www.blackmovie.ch/archives/2010/en/film.php?id=670

2010 | Festival Quintessence | OUIDAH, Bénin
* Sélection Documentaire "Afro-Docs / Euro-Docs"

2009 | 13ème Écrans Noirs | YAOUNDÉ, Cameroun | Du 30 mai au 6 juin |
* Compétition - DOCUMENTAIRES
* MENTION SPÉCIALE DU JURY

MWEZE NGANGURA, ou l'engagement intellectuel d'un réalisateur, la qualité d'une l'œuvre qui restera un document de référence pour la connaissance d'une certaine réalité sociale du Congo au début du 21ème siècle. La misère dans tous ses états dans ce pays dont la richesse du sous-sol fait dire qu'il est un scandale géologique. Le Jury Écrans Noirs 2009
www.ecrans-noirs.org

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