"Depuis quelques années, tous les solos que je réalise pour moi-même (près de 175 depuis 1995) ont été faits dans le cadre d'un processus immédiat de composition. La chorégraphie est créée pendant la représentation, face au public, jamais répétée et jamais reproduite. J'utilise le même concept dans la pièce pour Opiyo. Pendant les répétitions, je suis évidemment détaché de l'action, je sers d'observateur extérieur. Cette position me permet d'intervenir sur la qualité émotionnelle de l'œuvre en devenir. Sans ce regard étranger, le processus de création dépend bien plus de la confiance que l'on se porte à soi-même et de la rigueur à laquelle l'on s'astreint dans le cadre d'une objectivité forcément relative. Dans ce travail, nous cherchons à enrichir la substance chorégraphique et humaine de la pièce dont la composition verra le jour à l'instant même de la représentation." Extrait de l'entretien avec Opiyo Okach (voir sur le site de la Cie Gaàra).