Dans L’écho…du pas de l’Homme, il y a le Sahara, lieu mythique où se sont croisés pendant des siècles les Arabes, les Berbères, les Noirs Africains, les Européens. Il y a le commerce, les conquêtes, le colonialisme, l’avènement des Etats Nations au Maghreb et en Afrique de l’Ouest. Il y a notre présent, les migrations des damnés de la terre et le mythe de l’eldorado Européen, la mondialisation.
Il y a surtout une mise en perspective de l’Histoire des Hommes et leurs désirs irrésistibles de se mouvoir, de se déplacer, d’échanger, de se rencontrer, de se confronter, un besoin métaphysique et intemporel de pratiquer le “Voisinage“.
Pour en témoigner, une pancarte vieille de 2000 ans, une pancarte au milieu de rien….ou plutôt du désert, d’un no man’s land, d’un entre deux, d’un trait d’union. Une pancarte carrefour toujours prête à indiquer le chemin, éclairer la route et se faire l’écho du pas de l’homme, une pancarte sur laquelle est inscrite cette phrase “Tombouctou 52 jours à dos de chameau“, observatrice privilégiée et ironique de ces flux incessants, personnage central du récit qui chercherait à nous rappeler à chaque instant que dans cet espace-temps, nous ne sommes que peu de choses…
Tel un fantôme, elle erre prête à se laisser définitivement mourir.
Qui intéresse-t-elle encore? Qui se soucie d’elle ?
Méprisée, oubliée, éreintée, disparaîtra-t-elle à tout jamais emportant avec elle notre Histoire, notre Mémoire...
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