Arrivé en 1962, au moment où les derniers vétérinaires français étaient rapatriés, Khaled El Hicheri a participé à toutes les étapes de la mise en place des structures vétérinaires de l’État et du développement des productions animales, des premiers programmes de prophylaxies collectives à ceux de la promotion de l’aviculture industrielle. Il fallait avoir connu cette période charnière de l’accès de la Tunisie à l’Indépendance et avoir vécu cet enthousiasme et cette volonté de construire un pays moderne, pour pouvoir en parler avec autant de lucidité, révélant aussi bien les aspects positifs que les côtés négatifs de la progression de la médecine vétérinaire en Tunisie ainsi que les préoccupations de la profession.