En 1946 naissait le "Groupe folklorique martiniquais" sous l'impulsion de Misaine, Nestoret et Boislaville. Ambassadeur qualifié de la Martinique pour le développement du tourisme, le groupe contribue alors à la promotion de l'île. Progressivement, le groupe va s'imposer jusqu'à posséder aujourd'hui une reconnaissance internationale.
L'arrivée du célèbre chorégraphe Rorniie Aul en 1966 marque la naissance "des Ballets Martiniquais". Puis en 1979, la troupe devient "le Grand Ballet de la Martinique et prend son statut professionnel. Il parcourt plusieurs fois le monde entre 1980 et1995 et se classe parmi les premiers Ballets Professionnels folkloriques du monde et comme le plus brillant exemple de la Caraïbe.
Expression artistique de l'art antillais, il a par la diversité de ses danses, la richesse de ses costumes et la beauté des types humains, enthousiasmé ainsi bien des admirateurs. Les danses et les chants évoquent le passé de cette France lointaine des Antilles. Les évolutions traditionnelles sont teintées d'un exotisme prenant sans jamais tomber dans le doudouisme.
Elles évoquent les joies et les douleurs d'une histoire qui part des temps reculés de l'esclavage jusqu'à la Martinique d'aujourd'hui.
Ce ne sont pas moins de 35 personnes salariées avec une tonne de matériel qui font le voyage à chaque tournée un renouvellement de la mise en scène et des chorégraphies confiées à Christian Gernet lui aussi ancien disciple de Ronnie AulL et sous la houlette de Suzon Sainte Rose.
En 1992, cette dernière obtient la médaille d'Or du travail, récompense bien méritée : auteur compositeur des musiques du Ballet (primé plusieurs fois au concours de la chanson créole), costumière inégalée, elle en devient aussi gérante en 1999. En 2002, elle a été élevée au grade de Chevalier de l'Ordre National du Mérite par le Préfet de Région et en 2003 la SACEM lui attribue un prix pour sa contribution et son dévouement à la musique nationale