360° autour de la Création Africaine et diaspora, danse, poésie et musique, expressions traditionnelles, urbaines et contemporaines

Pendant 4 jours, le festival investit différentes salles de spectacles de Montpellier, et réunit chorégraphes, danseurs, musiciens et plasticiens, issus ou spécialistes du continent africain.

En écho aux Sixièmes Rencontres Chorégraphiques de l'Afrique et de l'Océan Indien, organisées à Paris fin avril 2006, le Festival Hoodoo propose au public montpelliérain une sélection transversale de spectacles africains. Danses traditionnelle, contemporaine et urbaine seront représentées via des spectacles, stages et scènes ouvertes. L'accent est également mis sur la musique, avec un concert de Borrina Mapaka à l'Inédit. Des lectures de poésie accompagnées de performances dansées permettront de lever le voile sur la littérature africaine, et par la même occasion, de rendre hommage au poète sénégalais Léopold Sédar Senghor, dont on commémore le centenaire en 2006. Enfin, la performance d'une plasticienne lors du concert apportera les couleurs chaudes de la transversalité des disciplines et des cultures.

Les artistes invités
Programme provisoire

Danse
Madrice Imbujo Itoko
Danseur, chorégraphe originaire de la République Démocratique du Congo, il est notre invité d'honneur.
Il débute la danse en 1996 et est en 2001 sélectionné parmi les stagiaires de la 3ème édition de l'Ecole des Sables, centre de formation professionnelle en danse traditionnelle et contemporaine africaine, à Toubab Diallaw au Sénégal. Il se forme également auprès de Germaine Acogny, Flora Thefaine, Bernardo Montet et Bud Blumenthal.
Co-fondateur avec Faustin Linekuya "les studios KABAKO", Madrice y évolua aussi en qualité de danseur et chorégraphe. Ce groupe initia plusieurs créations qui leur permirent de se produirent sur la scène internationale. Chorégraphe d'une pièce "le sentier", il est sélectionné en 2005 pour une tournée africaine.
En 2004, il monte une pièce : "la maturité" qui réunit trois danseurs, deux peintres et une céramiste de l'académie des Beaux Arts dans le but de susciter un dialogue des diverses disciplines pour un public et un langage précis.
Cinq mois plus tard, il redynamise le Ballet National Congolais avec un atelier de formation et créé une pièce "La diplomatie". Cette pièce de huit danseurs, deux percussionnistes et un peintre interroge l'état de l'environnement de Kinshasa, elle a été présentée aux jeux de la Francophonie à Niamey en janvier 2006.
Il animera le stage de danse contemporaine, des ateliers théoriques d'écriture chorégraphique sur le thème "Danse et dramaturgie" et présentera un solo de danse.

Africa Djemea
Formation de 5 danseurs et de deux musiciens. Africa Djemea puise sa force et son originalité dans la singularité de ses interprètes. Elle propose de la danse africaine traditionnelle et plus précisément du Cameroun. Les chorégraphies inspirées d'une part de l'héritage camerounais du Bikutsi aux danses Bafia puisent aussi dans les différentes danses d'Afrique pour montrer des chorégraphies originales où les chants traditionnels et la mise en scène enchantent le spectateur. Les "tam tam parleurs" ou "Koum" viennent de loin, ils vous parlent à travers la brousse et résonnent d'un son profond. Les costumes renforcent ce spectacle car les chapeaux de plumes ou les pièces de cuir donnent une dimension tout à fait spectaculaire à la danse.

Mangwa Nathalie
Danseuse et chorégraphe montpelliéraine, elle enseigne les danses africaines (d'Afrique centrale et de l'Ouest), la salsa, la capoeira et l'afro-contemporain. Son travail artistique se nourrit de sa formation multiple (danses d'Afrique, capoeira, salsa…). Elle suit une année de formation à EPSE danse puis se lance en tant que chorégraphe en 2004 avec Maa'ti, solo afro-contemporain. Puis, elle crée "Axé de mas" avec la violoniste danseuse, Marion Diaques, et en 2006 sa 3ème création "Billie" rend hommage à la fameuse chanteuse de jazz Billie Holiday. Lors du festival, elle proposera un stage de danse d'Afrique centrale et de l'ouest et sa dernière création "Billie".


Eloïsha Katiyo
Elle a vécu la première moitié de sa vie au Zimbabwe et l'autre en France, étudié la danse au CNR à Paris et Lyon puis à Londres à la London Contemporary Dance School, y compris les techniques Graham, Limon et Cunningham, abordant depuis la danse escalade, la danse jazz et la danse africaine. A dansé à Londres au théâtre du Barbican les Sept Péchés Capitaux dans le cadre du festival Kurt Weil et a travaillé pour plusieurs jeunes chorégraphes à The Place Theatre, Londres ; 3ème prix 2005 du concours international de Voiron ; mère de Nina, 18 mois, et de Mahalia 5 ans. Elle propose un solo contemporain : "Mosaïque like U".

Malcom
Danseur, chorégraphe, professeur parisien, il enseigne depuis cette année à Montpellier le n'dombolo, la salsa, le krump, le slize et le dancehall. Lors de ses cours, il est assisté de Sifa, une danseuse. Il dit : "La danse, c'est comme marcher, si tu arrives à marcher sur le battement de ton cœur tu arriveras à danser parce que c'est à la portée de tous. Donc, marcher c'est DANSER !". Ce qui compte pour lui : Danser !!!
Il enseignera les danses urbaines.

les danseurs en scènes ouvertes
Rachida Dhrif
Danseuse orientale sur Cahors, elle présente un solo: "la Métamorphose".

Claudine Giral et Vanessa Monlouis
Danseuses de salsa montpelliéraines, elles proposent un duo de salsa dynamique et pleine d'humour qui rend hommage à la richesse culturelle Afro-Cubaine "Iroko".

Sadia Mancer et Marianne Schultz
Danseuses parisiennes, elles travaillent sur des techniques de combat de baton et de modern'jazz : "EnterAction".

Mamar
Groupe de hip-hop montpelliérain qui nous montre un extrait de leur dernière création avec une contorsionniste.

Sandrine Plaa
Professeur, danseuse et chorégraphe toulousaine de salsa, elle danse "Miroirs d'eaux" qui parle de la complémentarité des contraires que l'on peut vivre au fond de nous-même et transformer comme un atout. L'eau peut devenir un miroir déformant révélant les différentes facettes et influences formant une même identité expressive.
"Sur le dernier succès du groupe mythique des Van Van, Sandrine illustre les origines multiples de la Timba au croisement entre l'afro-cubain traditionel et des styles musicaux modernes (hip-hop, reggaeton, samba). Elle adopte une gestuelle yoruba pour évoquer certaines divinités comme Yemaya, la déesse de la mer, à la fois tranquille et pouvant se révéler tumultueuse."

Sonia
Danseuse contemporaine colombienne, elle présente un solo contemporain.

Musique
Borrina Mapaka
Auteur, compositeur, interprète et producteur. Il chante et joue merveilleusement de la guitare. Il a joué en 1ère partie de Youssou N'dour, d'Ismaël Lo et de Papa Wemba à Brazzaville. Il se produit régulièrement au Etats-Unis Whole Earth Festival à Davis, Yerba Buena Gardens Festival à San Francisco, Homowo African Festival à Portland mais aussi à Paris au Baiser salé, au Duc des Lombards ou à l'Opus Café. Il a déjà enregistré 4 albums personnels. Il nous fera partager sa musique acoustique lors d'une soirée à l'Inédit.

Poésie
Des danseurs invités se produiront dans différents lieux de la ville sur des poèmes.
A signaler, Nathalie Mangwa rendra hommage à Léopold Sédar Senghor lors de son émission de radio "Hoodoo" sur 91HRZ sur FM+, le 5 mai 2006 de 9h à 10h30.

Photographie
Fleur Dache
Jeune photographe en formation du BTM chez Mail-Photo à Montpellier, elle obtient son Cap de photographie en 2005. Déjà en 2003, elle avait eu l'occasion de voyager en Arménie dans le cadre d'un reportage sur une association de bénévoles travaillant dans des villages arméniens. Elle effectue un reportage photos pour l'association Senzala lors du 8ème festival de capoeira de Montpellier en novembre 2004 et expose en octobre 2005 sur ce même événement à l'Hôtel Sully.
Dans le cadre du festival, elle propose une exposition "Autour de nous" consacrée aux danseurs invités du festival.

arts plastiques
Isabelle Galhaut
Elle interviendra pendant le concert de Borrina Mapaka. Elle va utiliser la technique de la Tempera, caractéristique de la peinture rupestre médiévale et antique qui fût utilisée dans de nombreuses églises, chapelles etc.
Isabelle définit ainsi son travail : "Autodidacte ma peinture est un carnet de bord où j'indexe mes expressions. J'assimile le monde en peignant. Jusqu'à Millefiori et la tempera j'ai décris mon univers social et culturel en observant ces pratiques et attitudes. La pratique de la tempera marque une étape importante, j'y ai dégagé une recherche. La peinture a mûri longuement grâce à des carnets de collages. Je me suis dans une certaine mesure dégagée de mes sujets, de la narration de l'autocensure." Elle a exposé à la "Sound Gallery" à Paris, au Festival "jeunes pousses" dans le 91, au CAES centre autonome d'expérimentation sociale à Ris Orangis, à l'espace Château Landon à Paris 10ème et fait la couverture du journal Psychologie de février 2002.