"Ngapvo wafu na wafu/ Il est des morts et des morts/ Les nôtres s'oublieraient plus facilement/ Parce que nés sur rivage oublié du monde" est-il écrit dans Un dhikri pour nos morts de Soeuf Elbadawi.
Ces images rendent compte d'une interrogation d'artiste autour d'un cimetière marin érigé par une lointaine République de Paris en pays de lune. Des milliers de Comoriens disparaissent dans des naufrages de kwasa kwasa entre Anjouan et Mayotte depuis l'instauration du "Visa Balladur" en 1995.
Le kwasa est une embarcation de fortune qu'emprunte de nombreux Comoriens pour se rendre à Maore (partie de leur territoire d'existence connue sous le nom de "Mayotte française") où ils sont devenus "indésirables" à cause des lois françaises. A l'origine de ce drame un contentieux politique entre les Comores et la France, dont la présence dans l'archipel est remise en cause internationalement. Une vingtaine de résolutions de l'ONU en témoigne.
Photos et affiches Soeuf Elbadawi
Peintures Seda
Textes Saïndoune Ben Ali, Aboubacar Said Salim, Anssoufouddine Mohamed, William Souny
Vidéos Mounir Allaoui - Soeuf Elbadawi
Projection du film La départementalisation de Mayotte de Mamaye Idriss (sous réserve) au soir du vernissage.
Cette proposition est faite dans le cadre du projet "Un dhikri pour nos morts" présenté à Confluences par la compagnie Billkiss* du 18 au 29 janvier 2011. [ici]
Accès libre, de 10h à 18h semaine et les soirs de représentations.
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