Intervenants :
Gérard Galtier, chargé de cours de langue soninké à l'Inalco, ancien responsable de programmes d'alphabétisation au Mali, ancien responsable d'édition.
Narivelo Rajaonarimanana, professeur de malgache à l'Inalco, directeur du Centre de recherche sur l'Océan Indien occidental et le monde austronésien (CROIMA) et fondateur à Madagascar d'une maison d'édition solidaire Tezaboky.
Animation :
Houmi Ahamed-Mikidache, journaliste indépendante.
Les politiques postcoloniales ont encouragé les jeunes à abandonner leurs langues maternelles. Du fait d'une scolarisation dominante en langues européennes, ces jeunes hommes et femmes ont été encouragés à migrer vers la ville avec l'espoir d'un avenir meilleur. Les langues locales ont été alors considérées par ces personnes comme facteur de sous-développement, elles ont été délaissées, sauf par les églises et les sectes, et divers programmes limités à l'alphabétisation de base. Elles restent néanmoins pratiquées de façon orale par l'ensemble de la population.
Pour Gérard Galtier, linguiste à l'Inalco et spécialiste du Mali, le Français doit être associé aux langues locales dans le cadre du plurilinguisme pratiqué par les Africains. Il constate par ailleurs l'utilisation grandissante de certaines langues africaines sur le réseau Internet (sites Web, pages Facebook, etc.).
Selon Narivelo Rajaonarimanana, linguiste malgache à l'Inalco, toutes les langues sont égales aux yeux des Africains. Toutefois leur modernisation ou leur instrumentalisation politique posent toute une série de problèmes que nos conférenciers tenteront d'expliquer.
Entrée gratuite. Inscription soit :
à travers le formulaire d'inscription du site de la CADE : www.afrique-demain.org ;
par courriel : cade@afrique-demain.org ou par téléphone : 01 43 48 14 67