Aston présente une installation sur le thème du commerce des esclaves dont la "marchandise" humaine convoyait depuis les côtes béninoises vers les Amériques. Son œuvre représente un bateau négrier façonné de matières de tout genre ramassées sur les plages d'où sont partis ces mêmes navires. Dans le noir de la salle quelques lueurs vacillantes permettront de recevoir la force émotive de cette œuvre en devenir. Depuis cinq ans, Aston a évolué vers des petites sculptures qui lui permettent de réaliser des installations fascinantes et ludiques : un peloton de cyclistes, des agents défendant l'environnement contre la pollution… La minutie de sa méthode de travail est impressionnante. Aston travaille d'arrache-pied dans le seul et unique but de redonner aux objets destinés à être jetés, à être brûlés, une existence et même au-delà, une valeur afin d'attirer l'attention de ses contemporains et les forcer à regarder plus autour d'eux.
Au travers de son œuvre, Aston souhaite sensibiliser la jeunesse pour lui donner le désir de sauver un environnement menacé par la passivité et l'inconscience des dirigeants et des consommateurs peu préoccupés par l'écologie.