Cette exposition met en lumière un pan de la production du photographe ivoirien Ananias Léki Dago. Elle présente notamment trois séries qui s'étalent sur ces six dernières années, c'est-à-dire de 2006 à 2012.
S'il est vrai que le voyage, ou plus exactement la découverte de l'ailleurs, est essentiel dans le travail d'Ananias, cette exposition est comme un carnet de notes en images de ce qui a nourri ses différents voyages, de Johannesburg à Nairobi en passant par Bamako. Il s'agit des expériences intimes, écrites en noir et blanc sur la surface sensible de sa pellicule qui est, ici, déroulé le long des cimaises de la Fondation Donwahi. A travers ces trois villes africaines à la fois différentes et semblables, le photographe nous fait partager ce qu'il a vu et retenu.
Tel un marcheur, Ananias se sert de petits détails du quotidien pour interroger l'espace urbain. Il va à la rencontre de l'Autre en déconstruisant ce qui est apparence pour forger une vérité qui lui soit propre. Son écriture, faite de contrastes qui opposent noir et blanc, masses et masses, décline une poésie de l'espace et de l'humain, au filtre de ses découpages géométriques dans lesquels les corps sont parfois disséqués pour mieux se révéler.
Cette exposition est organisée en collaboration avec la galerie Brolly à Paris, représentant le photographe.