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Suite à un casting à Rio de Janeiro, elle débarque en 2002 en France avec une troupe de carnaval qui se produit au château de Versailles. L'emploi ne lui plait guère mais lui permet de découvrir dans les salles de concert parisiennes des musiques métissées qui lui parlent. Quatre ans plus tard, changement de décor, la jeune femme s'installe à Paris, chante les standards brésiliens dans le métro et dans un bar de Saint-Ouen. Surtout, elle apprend à composer avec un artiste camerounais : Bika Bika Pierre. "J'ai essayé de trouver mon style sans me mettre de barrière. Je voulais tout chanter !" Ce style hybride, qui donne le nom à son premier album, elle le surnomme : Bossa Muffin, des musiques traditionnelles brésiliennes mélangées avec des sons urbains actuels. La France c'est aussi le pays où elle se pose des questions identitaires. "J'ai réalisé ma part africaine à Paris. C'est un lieu de recherche pour moi. On est de plusieurs couleurs dans ma famille. Mon père est métis noir, un "mulato". Ma mère est blanche. Mon grand-père et mes frères aînés sont noirs. Ma soeur cadette est née blanche parce que c'est un autre mariage. Je suis la métisse. On a toujours eu la fierté d'être noirs. Au Brésil ce n'est pas toujours facile à revendiquer. La société est un peu segmentée même si on est tous brésiliens. Il n'y a pas cette mentalité : "B résilien d'où ?" comme en Europe." (...)
Extrait de : Julien Le Gros, "Mundo Meu de Flavia Coelho", vendredi 9 mai 2014, http://www.afriscope.fr/Mundo-Meu-de-Flavia-Coelho "
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